La préparation des cordes : Cinquième étape : Finir les bouts

Comment préparer ses cordes de Shibari

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Cinquième étape : Finir les bouts

Pour terminer une corde, vous pouvez utiliser différentes méthodes, selon différentes catégories.

Les nœuds sont également une très bonne méthode de personnalisation et d’identification de vos cordes. Attention néanmoins, une corde qui se termine par un nœud permet à cette dernière de ne pas glisser « jusqu’au bout » dans différents cas. A l’inverse, un nœud est plus lourd, peut déranger certaines personnes en cas de choc ou alors peut déranger pour « faufiler » une corde entre deux. Cette technique a donc ses avantages en terme de sécurité dans différents cas.

Parmi des milliers de cordes, je suis capable de retrouver les miennes sans aucune difficulté.

Fin par des nœuds (« Boutons »)

Les nœuds permettent une fin solide, sont facile à manipuler et permettent de rapidement trouver la fin d’une corde. Ils empêchent aussi une corde de glisser plus loin que le bout, ce qui a un côté sécurisé. Certaines personnes aiment aussi le fait de sentir le nœud passer sur la peau. Néanmoins, ils sont plus difficiles à passer dans de petits espaces, et ils alourdissent le bout de la corde.

  • Nœud simple (Demi- Nœud)

Pour le nœud simple, que décrire ? Il fait le travail, en revanche, quand vous passez une corde dans un petit espace (entre le bras et le corps, ou entre deux cordes) il n’est clairement pas le plus simple ! Il n’est pas le plus gracieux, et attention à l’effet « étoile du matin », un coup de bout de corde est peu appréciable, mais un coup d’un nœud de ce « poids » et « dureté » l’est encore moins ! Il est la fin de corde la plus courante.

  • Nœud simple plat

Il s’agit ici simple, mais aplati. Il est très intéressant, aplati par rapport au nœud simple classique et il est simple à réaliser. Pour se faire, posez un scotch à 1cm ou deux du nœud simple existant au bout de la corde. Défaites le nœud existant et tout ce qui peut retenir la corde. Une fois défait, dé-torsadez les torons, puis les ply, afin que tous les ply soient bien parallèles dès le scotch et bien tous plat, en une seule rangée. Pincez bien ce plat, et faites-y un nœud sur ces dizaines de ply. Une fois ne nœud réalisé, faites-le glisser au plus proche du scotch, puis serrez-le à la main, puis à la pince. Une fois bien serré et régulier, coupez l’excédent de corde qui dépasse en y laissant 1 à 2 cm, et brûlez l’excédent de fibres que vous avez dégagé. Il ne reste plus qu’à retirer le scotch.

  • Thissle Knot

Ce nœud est un tissage du bout de la corde. Il est très résistant, plus compact que le nœud simple, mais plus long à réaliser et il constitue malgré tout une épaisseur plus élevée en bout de corde. Il s’agit de séparer les torons du bout de la corde (3 ou 4), de passer chacune des boucles au-dessus de la suivante. Ensuite, il faut reprendre les bouts, et passer à l’intérieur de la boucle suivante et les faire ressortir par le milieu.

Des photos de sa réalisation sont trop complexes, donc voici un lien pour une vidéo !

https://youtu.be/GoVu1wr_0iI
  • Epissure

L’Epissure est une technique semblable au Thissle Knot, mais en plus simple.

Sa terminaison est de ce fait moins pratique, son épaisseur est assez imposante. Personnellement, je n’en vois pas l’intérêt pour du shibari, mais elle reste pratiquée.

  • Les autres

Je ne compte pas lister tous les possibilités, donc voici un petit extrès du site Seb Kinbaku qui en montre une belle panoplie :

Crédits photo: Seb Kinbaku

Fin par de la ficelle (ligature)

Cette technique est plus longue à réaliser, elle permets d’avoir des bouts fins. Forcément, contrairement aux nœuds, elle a un risque de glisser jusqu’au bout de la corde, et elle est plus facile à se faufiler (ce que je préfère). Elle permet également de plus facilement identifier les cordes. Forcément, vous pouvez aussi pratiquer ces « fins » juste avant un nœud de fin également, afin de ne s’en servir que comme sécurité de fin ou de marquage !

Pour les codes couleur, chacun fait ce qu’il veut, mais voici le mien (peu importe laquelle des  techniques marquantes que j’utilise, que ce soit surliure, nœud ou gaine thermo)

Mon code couleur :

10m = Noir

8m = Blanc

7m = Vert

6m = Mauve

1m = Orange

0,5m = Bleu

Milieu de corde = Crème

Et je me tâte à teinter d’une goutte de colorant ou d’un légère surliure pour marquer l’origine de ma corde (Ogawa, non identifiée, chanvre…) avec un petit tableau de correspondances.

  • Surliure simple

La surliure est une technique utilisant un morceau de ficelle que l’on enroule au bout de la corde. Pour 8/10 passages (tours), il faut un morceau d’environ 15cm (+ marges de sécurité).

Pensez à prendre une ficelle assez solide quand même ! Sur cette technique, vous pouvez effectuer 4 ou même 15 tours si vous le désirez ! Cette technique sert assez bien les cordes (mais il m’arrive de malgré tout faire glisser ces nœuds de mes doigts lors ce que je tire sur le bout de la corde) et elle me parait la plus esthétique. Prévoyez également un débord d’une fois à une fois et demi la longueur de la corde (pour une 6mm, laissez entre 6mm et 9mm après la surliure). Vous pouvez décaler le nœud avant de le serrer). Vous pouvez utiliser des ficelles de couleur différentes afin d’identifier vos cordes (diamètres, longueurs, ordre…)

Petite vidéo :

https://youtu.be/qXv5iz7hHkk
  • Nœud de Capucin

Ce nœud est une technique utilisant un morceau de ficelle que l’on enroule au bout de la corde. Pour 4/6 passages (tours), il faut un morceau d’environ 10cm (+ marges de sécurités convenables, la corde totale à utiliser est supérieure que la surliure simple).

Pensez à prendre une ficelle suffisamment solide, le serrage est rude ! Cette technique sert très bien les cordes, au point que son diamètre diminue au bout ! (et c’est la seule technique à procurer ce résultat). Elle n’est pas aussi esthétique que la surliure simple, mais s’en rapproche énormément. Le nœud à une forme ovale, les bords extérieurs du nœud se resserrant, le centre du nœud est donc plus épais que ses extrémités. Il ne sert à rien (et il n’est pas recommandé !) de dépasser les 6/7 tours. En deçà de 4 tours, le nœud est très court.

Prévoyez également un débord d’une fois à une fois et demi la longueur de la corde (pour une 6mm, laissez entre 6mm et 9mm après la surliure). Vous pouvez utiliser des ficelles de couleur différentes afin d’identifier vos cordes (diamètres, longueurs, ordre…)

Petite vidéo :

https://youtu.be/ogw1yje_x5E
  • Sailmaker’s Whipping

Technique intéressante qui fait passer une ficelle à travers les torons et les resserrent pour une corde à 3 torons. En pratique, ce nœud permet un fort maintien et une durabilité plus élevée. En revanche, il est plus compliqué à réaliser. Explication brève, vu sa difficulté à l’expliquer : Il faut faire une boucle large à travers un toron, puis enrouler la ficelle autour de la corde vers l’extrémité (sans passer au-dessus de la boucle). Puis il faut passer la boucle dans le même toron que celui que l’on a enroulé. On se retrouve alors avec les 2 extrémités de la ficelle de part et d’autre du nœud. On passe la ficelle qui passe vers l’intérieur de la corde en parallèle des autres vers la fin, puis on fait un double nœud entre les 2 fins, que l’on cache au milieu de la corde.

Description texte : https://www.instructables.com/Sailmakers-Whipping-Step-by-Step/

Petite vidéo :

https://youtu.be/OJDCC7dCSyg
  • Les autres techniques de fin dont les « modernes »
  1. Gaine thermo rétractable

Utiliser de la gaine thermo rétractable (en y apposant idéalement au préalable un scotch sur le bout de la corde)

Cette technique est une des plus simples, mais pas forcément la meilleure. Si vous tirez sur les bouts de cordes, les embouts ont tendance à glisser et les remettre est très difficile !

Pour cette technique, il suffit de couper un bout de gaine thermo rétractable de 2-3cm d’un diamètre un peu plus gros que la corde, le poser sur le bout (le laisser un peu dépasser) et passer la gaine sous une flamme. Vous pouvez utiliser des gaines de couleur différentes afin d’identifier vos cordes (diamètres, longueurs, ordre…)

  • La colle

La colle est une technique courante de fin de corde. Il suffit de tremper le bout de sa corde dans de la colle (de pistolet à colle, de la super glue ou encore de la colle à corde). Je ne l’ai jamais vu pour le shibari, mais cette technique est courante pour les macramés. Je ne vois pas de raisons de la proscrire (attention juste à ce que la colle une fois sèche ne griffe pas !), mais aucune de la recommander non plus !

Par contre, rien n’empêche un point de colle après la fin par nœud, ou sous une fin par ficelle !

  • Le scotch

Cette technique est plus utilisée pendant la fabrication ou modification d’une corde.

Disons que cette technique… fonctionne… pendant quelques heures. Tirer sur un scotch (d’électricien, à papier ou un sparadrap de pansement, j’ai déjà vu les 3) le fait vite glisser. En revanche, il peut être utile EN DESSOUS d’une autre technique, tel la gaine thermo rétractable, ou une fin par ficelle. Mais en général, on ne s’en sert que temporairement, et hors pratique du shibari.

Néanmoins, pensez- même pour un usage temporaire, à appliquer du scotch de qualité : Le scotch transparent fait l’affaire, mais s’il est trop vieux, il va vous laisser des traces de colle sur vos cordes, comme l’ancien scotch d’électricien. N’utilisez pas de scotch marron à colis qui laissent d’office des dépôts sur les cordes. Le scotch blanc/opaque à papier tient extrêmement mal, donc autant l’éviter ! Le scotch à bandages est assez fragile, mais fonctionne encore assez correctement. Personnellement, je me sers de scotch d’électricien ou à la limite de scotch classique à papier transparent récent, mais uniquement pour les préparations, dessous ou réparations.